Glossaire des termes utilisés dans la pratique du massage

Abduction : terme d’anatomie pour désigner le mouvement qui écarte un membre de l’axe du corps.

Adduction : contraire du précédent. Mouvement qui rapproche un membre de l’axe du corps.

Anatomie : science qui étudie la forme et la structure du corps, dans son ensemble comme dans ses parties. Elle paraît souvent un peu effrayante aux futurs masseurs, mais ils ont l’avantage d’apprendre sur leurs partenaires l’anatomie vivante lors des exercices pratiques.

Artère : vaisseau de forme tubulaire qui emporte le sang du cœur vers le reste du corps. Les artères se font progressivement plus petites pour devenir des artérioles, puis des capillaires, dont le diamètre est celui d’un simple globule. Des recherches ont établi que le mode de vie occidental stressant peut entraîner une dégénérescence prématurée des artères.

Arthrite : inflammation d’une articulation (rhumatisme articulaire). Lorsque les tissus osseux qui forment l’articulation sont atteints, on parle d’ostéo-arthrite.

 

Biceps : un muscle qui se fixe à un os par deux points d’attache (littéralement « deux têtes »). C’est par exemple le muscle du mollet, que l’on peut tâter derrière le genou. Le triceps, situé sur la partie postérieure du haut du bras, a trois points d’ancrage. Le quadriceps, à l’avant de la cuisse, en a quatre.

Bourses séreuses : poches contenant un liquide qui contribue à protéger la jointure des membres. Lorsqu’une articulation est soumise à des pressions excessives et répétées, il risque de se produire une inflammation : la hursite.

Bronches : ce sont les branches de la trachée qui mènent l’air aux poumons et se ramifient comme un arbre. Les plus petites sont appelées bronchioles et se terminent par les alvéoles, où s’effectuent les échanges gazeux du système respiratoire. Mais si les « arbres » de nos poumons recrachent du dioxyde de carbone, les arbres de la Terre l’absorbent, et l’oxygène qu’ils produisent alimente nos poumons.

 

Céphalique : relatif à la tête.

Cyphose : déformation de la colonne vertébrale qui se traduit par une courbure exagérée à hauteur des vertèbres dorsales.

 

Derme : c’est la véritable peau qui se trouve juste au-dessous d’une couche protectrice, l’épiderme. Tout en gardant une grande sensibilité, la peau constitue pour le corps une barrière thermique imperméable à l’eau très efficace.

Diagnostic : reconnaissance de la maladie dont souffre une personne. Dans la mesure où certains médecins sont tentés de se demander quel type de personnes sont sujettes à une maladie donnée, on peut redouter une catégorisation et une dépersonnalisation des patients.

Diaphragme : muscle en forme de dôme qui sépare la poitrine de l’abdomen. Le diaphragme contribue à la respiration tandis que ses mouvements rythmiques massent les organes de la digestion.

Donneur : celui des deux partenaires qui pratique le massage.

Dorsal : relatif au dos.

 

Fibrosité : inflammation du tissu qui recouvre un muscle, consécutive à une blessure ou à une tension trop forte.

 

G5 : instrument qui ne se substitue pas au massage mais peut éventuellement le compléter. Utile également dans le traitement des blessures, le G5 se présente comme une tête de caoutchouc arrondie qui vibre horizontalement.

 

Hernie discale : compression d’un disque intervertébral (souvent à hauteur des vertèbres lombaires). Le disque est constitué d’une matière souple qui, quand elle est écrasée, peut faire saillie et irriter la racine d’un nerf.

Hypertension : pression sanguine anormalement élevée. Un appareil composé d’un manchon gonflable, qu’on passe autour du bras, le sphygmomanomètre, permet d’évaluer la tension artérielle. C’est en principe un simple instrument de mesure, mais son apparition et le fait de le fixer autour du bras suffisent souvent à faire monter la tension !

Hypotension : pression sanguine basse. On considère qu’une tension au-dessous de la moyenne est moins éprouvante pour l’organisme. Toutefois les tempéraments plus « sanguins » se demandent naturellement quel est l’intérêt de vivre plus longtemps si c’est pour vivre au ralenti, comme les hypotendus donnent souvent l’impression de le faire…

 

Immobilisation : c’est le fait de disposer le corps de façon à réduire au minimum les contraintes qu’il doit supporter, particulièrement en cas de blessure. Par exemple : poser un genou légèrement fléchi sur un coussin ou porter le bras en écharpe.

Insertion : le point où un muscle s’attache à l’os qu’il est censé mouvoir. Par exemple : le principal muscle du mollet, les jumeaux, s’insère sur l’os du talon et, en tirant dessus, pointe le pied.

 

Lordose : cambrure exagérée de la colonne vertébrale à hauteur des vertèbres lombaires.

 

Massage : manipulation, à des fins thérapeutiques, des tissus mous du corps. Dans toutes les cultures et à toutes les époques, on trouve trace d’une forme ou une autre de massage.

 

Partenaire : celui qui se laisse masser et qui, éventuellement, masse à son tour.

Posture : alignement du squelette dans une position donnée, mais le terme est souvent associé à la station debout. On peut aussi parler d’attitude, ce qui laisse supposer une dimension psychologique à côté de l’élément purement physique.

Praticien : personne qui, par profession ou par goût, se consacre à la pratique régulière du massage.

Pronation : mouvement de la paume tournée vers le bas.

Psychologie : étude de la pensée, de l’émotion et du comportement, à ne pas confondre avec la psychiatrie, spécialité médicale qui traite les maladies mentales.

 

Quadriceps : voir Biceps.

 

Receveur : celui des deux partenaires qui reçoit le massage.

Réflexe : contraction involontaire d’un muscle en réponse à un stimulus inattendu. C’est le cas, par exemple, lorsqu’une manœuvre de massage, trop soudaine ou trop appuyée, produit sur le partenaire une sensation de chatouillement.

 

Sciatique : inflammation du nerf sciatique, qui longe le bas du dos et descend derrière la jambe jusqu’au pied. La sciatique accompagne souvent un problème de mauvais alignement ou de compression des vertèbres.

Scoliose : déviation latérale de la colonne vertébrale qui, vue de dos, prend un peu la forme d’un « S ». Les trois déformations de la colonne reprises dans ce glossaire peuvent être congénitales (c’est-à-dire présentes dès la naissance) ou encore consécutives à une blessure ou à une adaptation à l’environnement.

Spécialiste : praticien, généralement très qualifié, qui concentre son approche sur un domaine particulier. Encore faut-il qu’il résiste à la tentation de restreindre son champ d’intérêt à mesure qu’il élargit ses connaissances.

Stress : tension excessive, résultant souvent d’une agression extérieure, qui s’accumule sans que le sujet lui-même soit capable de s’en libérer.

Supination : mouvement de la paume tournée vers le haut.

Système circulatoire : le mouvement du sang dans le corps, en passant par le cœur et les vaisseaux (les artères et les veines), auquel s’ajoute la circulation lymphatique.

Système endocrinien : concerne l’influence des hormones sur l’organisme. Les hormones sont des messagers chimiques concentrés dans des glandes stratégiquement disposées dans tout le corps. A certains moments critiques de notre développement, les hormones sont libérées dans le sang pour opérer de subtiles modifications fonctionnelles.

Système lymphatique : circulation complémentaire parallèle au retour veineux. La lymphe, qui se compose du liquide organique drainé des tissus et de globules blancs, se purifie en revenant de la périphérie du corps vers le haut de la poitrine où elle retourne dans le sang juste avant que celui-ci ne pénètre dans le cœur. Le drainage de la lymphe se fait en passant par des ganglions situés dans les « creux » du corps : le pli du genou, l’aine, l’aisselle, etc. Les ganglions contiennent également des globules dont le rôle immunitaire est très important, les lymphocytes qui, en cas de blessure ou de maladie, peuvent passer dans la lymphe en transit.

Système nerveux cérébro-spinal : désigne le fonctionnement des nerfs compris dans la région du cerveau et de la moelle épinière. Le système cérébro-spinal contrôle la pensée et les mouvements des muscles conscients et délibérés. Les nerfs moteurs transmettent aux muscles l’ordre de se contracter et les nerfs sensitifs enregistrent, pour le cerveau qui les interprète, les sensations de douleur, de chaud, de froid, etc. Les nerfs périphériques passent entre les vertèbres et peuvent donc être affectés par des problèmes au niveau de ces articulations.

Système neurovégétatif : système nerveux qui contrôle les fonctions involontaires ou inconscientes comme la respiration et la digestion. Le système neurovégétatif a deux composantes complémentaires : les nerfs sympathiques, dont l’action est stimulante (elle accélère les fonctions), et les nerfs parasympathiques, dont l’action est inhibitrice (elle ralentit les fonctions). Ce sont ces deux mécanismes qui maintiennent en harmonie l’environnement interne du corps.

 

Table de massage : elle peut être fixe ou transportable. Sa hauteur doit être adaptée à la taille du praticien. (Pour essayer : tenez-vous debout à côté de la table, les bras le long du corps. Pliez les poignets de façon à avoir les paumes à l’horizontale : c’est la hauteur recommandée pour votre table.)

Tendon : tissu fibreux à l’extrémité d’un muscle qui se rattache à l’os. Le surmenage du muscle peut provoquer une inflammation : la tendinite.

Tonus : légère contraction musculaire constante qui maintient la posture et favorise la circulation. En plaçant l’oreille contre la peau, on peut entendre les légers craquements qui accompagnent cette tension, un peu comme les bruits que l’on entend quand on fait rouler la tête sur ses épaules.

Traction : extension de la colonne vertébrale, souvent sous l’effet d’une action extérieure. Une traction spontanée se produit d’un bout à l’autre de la colonne à chaque expiration.

Traitement : ce que propose le thérapeute.

Trauma : littéralement « blessure », qui entraîne des conséquences physiques et psychologiques, les traumatismes.

Triceps : voir Biceps.

 

Vasoconstriction : diminution du calibre des petites artères qui se traduit par une pâleur. C’est, par exemple, l’effet de l’eau froide sur les vaisseaux de la peau.

Vasodilatation : expansion des petites artères qui se traduit par une rougeur. C’est, par exemple, l’effet de l’alcool sur les vaisseaux de la peau (avec une sensation de chaleur).

Veine : vaisseau de forme tubulaire qui ramène le sang vers le cœur. Sous l’effet de la gravité, les veines, assez superficielles, sont soumises à une forte pression. On peut les voir et les sentir sous la peau, particulièrement lorsqu’elles forment des varices.